Actualités 22 juin 2023

De Saint Nazaire à Amsterdam, une arche d’alliance avec la planète

Après des mois de préparation et une implication particulière d’Atlanpole dans le sourcing des solutions innovantes pour la transition écologique, 4 salariés d’Atlanpole ont participé au séminaire embarqué THE ARCH...

Après des mois de préparation et une implication particulière d’Atlanpole dans le sourcing des solutions innovantes pour la transition écologique, 4 salariés d’Atlanpole ont participé au séminaire embarqué THE ARCH à bord d’un paquebot. Départ de Saint-Nazaire direction Amsterdam avant de relier Bruxelles et le Parlement européen.

Récit du défi THE ARCH et des 4 jours de séminaire embarqué avec les témoignages d’Hélène PINEAU, Rudy BERTRAND, Bernard LEFALHER et Camille PELLOQUIN d’Atlanpole

Quel a été le rôle et la place d’Atlanpole dans THE ARCH ?

Bernard Le Falher : Atlanpole a été mobilisé dans la préparation de l’évènement afin d’identifier à travers toute l’Europe les solutions les plus innovantes et impactantes. Nous avons mobilisé tous les écosystèmes d’innovation européens, c’est-à-dire nos collègues des autres technopoles et incubateurs répartis en Europe, membres des réseaux EBN (European Business Network) et IASP (International Association of Science Park). Cette mobilisation a permis d’identifier plus de 250 startups dans 23 pays. Atlanpole a ensuite constitué un comité de sélection international qui a permis de retenir les 100 solutions de The Arch qui sont issues de 18 pays.

Ensuite Atlanpole a participé au séminaire embarqué afin d’accompagner les startups, puis était présent au Parlement Européen pour représenter les écosystèmes d’innovations européens aux côtés d’EBN et IASP.

Pouvez-vous nous présenter quelques-unes des solutions sélectionnées dans le cadre de The Arch et qui ont été incubées par Atlanpole ?

Camille Pelloquin : Je pense à EQUIUM, à D-ICE, TERRA INNOVA ou GREEN IMPULSE qui viennent proposer des réponses à des enjeux majeurs :

Par exemple, comment déployer des systèmes de chauffage plus écologiques ? EQUIUM propose des pompes à chaleur thermoacoustiques qui permettent de réduire significativement notre consommation énergétique. Ou comment réduire l’impact du transport maritime ? D-ICE modélise et intègre aux navires des systèmes d’optimisation de trajectoires permettant de réduire de 30 à 50 % les dépenses énergétiques. Comment continuer à produire de la nourriture et assurer la sécurité alimentaire sans produits polluants ? GREEN IMPULE travaille sur le développement et commercialisation de fongicides et bactéricides 100% naturels à grande échelle. Enfin, un enjeu méconnu, celui de la valorisation des déchets des travaux publics avec TERRA INOVA qui met en relation chantiers et agriculteurs pour valoriser la terre extraite des chantiers de TP en lui apportant un usage agricole.

Ce n’est évidemment qu’un petit échantillon de la richesse des solutions présentées et venant de toute l’Europe !

Parlons à présent du séminaire, quel était l’objectif de réunir ainsi 1000 participants pendant 3 jours sur un bateau ?

Hélène Pineau et Bernard Le Falher :

HP : Le principe est celui du huit clos, tous dans le même bateau. Même si le paquebot choisit ressemble à un hôtel, le principe du bateau apporte des dimensions supplémentaires.

BLF : Oui, tout d’abord il permet le voyage, donc il y a l’idée d’un parcours à réaliser afin de découvrir autre chose. Et en l’occurrence, aller jusque dans l’hémicycle du Parlement Européen représentait un formidable objectif. Arriver en retard ou descendre en route est impossible. On est tous ensemble du début à la fin.

HP : Le programme était très riche et permettait de profiter de temps inspirants (conférences, tables-rondes, concerts), participatifs (fresques, ateliers, dîners à thèmes…) et de networking. Il y avait une application spécifique qui facilitait les mises en contacts.

BLF : The Arch s’est appuyé sur le savoir-faire d’Open-Lande pour designer le programme et animer des ateliers qui permettaient aux entreprises, par groupe de 12 personnes, de réaliser un véritable parcours de transition à bord. Chaque participant a ainsi pu bâtir sa feuille de route et prendre des engagements. Enfin, les entreprises partenaires de The Arch (CIC-Ouest, Bénéteau, Sigma, Idea, Bakertilly…) sont venues en nombre, parfois avec leurs Comex, leurs collaborateurs, ou encore leurs principaux clients, et ont profité du séminaire The Arch pour vivre des séminaires internes.

Quels ont été les messages clefs qui ont été portés au Parlement ?

Bernard Le Falher : Au Parlement, la délégation a pu s’adresser à plusieurs députés européens, ainsi qu’aux personnes en charge de la DG Mare et de la DG Climat. L’agence européenne de l’environnement était également présente. C’est Catherine Chabaud, députée européen et ambassadrice de The Arch au Parlement, qui a animé les débats.

8 porteurs de solutions parmi les 100, dont REEVERSE qui édite et conçoit des solutions pour la Reverse Logistique, ont présenté leurs innovations et ont exprimé des attentes vis-à-vis du des règles européennes : davantage de financement pour déployer des solutions et passer à l’échelle ; des réglementations plus souples afin d’obtenir des AMM plus rapidement (cas dans l’alimentation par exemple) ; un modèle européen de l’entreprise à mission ; etc.

Et maintenant, quelle suite pour The Arch ?

Rudy Bertrand : Embarquer le plus de monde possible dans ce chemin vers la neutralité carbone car ce n’est que collectivement que nous y arriverons.

Nous aurons besoin de créativité, d’innovations, de collectif et d’enthousiasme ! Atlanpole n’en manque pas.

Quels sont les temps forts de ce séminaire qui vous ont le plus marqués ?

« Les témoignages exceptionnels d’entrepreneurs qui ont raconté comment ils ont tout changé dans leurs entreprises, je pense en particulier à Emery Jacquillat de la CAMIF et Armelle du Peloux de Pomkin. Mais également les playdoyers de jeunes entrepreneurs dans l’hémicycle du Parlement européen, notamment un jeune allemand et un jeune français qui avaient une grande force de conviction. Et puis la fin de la séance au Parlement avec les députés. En guise de bouquet final, Jean-Christophe Spinosi et ses musiciens ont envahi l’hémicycle en musique et tout le monde a fini debout en chantant l’Ode à la Joie, l’hymne européen ! Je pense que les députés n’oublieront pas The Arch de sitôt. » Bernard Le Falher

« Dans le cadre de ma mission d’accompagnement d’entreprises innovantes, l’aventure The Arch m’a permis d’approfondir plusieurs concepts tels que celui des entreprises à mission ou la low tech, et de réfléchir à un accompagnement spécifique des entreprises sur ces sujets. Ce séminaire a été l’occasion de me connecter avec divers membres de l’écosystème, ainsi qu’avec les porteurs de solutions accompagnées par notre structure et au-delà. D’un point de vue personnel, cette expérience m’a fait passer de la prise de conscience à la volonté d’action afin de contribuer significativement à mon échelle individuelle. » Camille Pelloquin

« J’ai vraiment apprécié le huis clos sur le bateau qui a facilité les échanges. J’ai pu avoir des discussions sans langue de bois avec des dirigeants de grands groupes que j’aurais eu beaucoup plus de difficultés à rencontrer par ailleurs. Nous partagions un même intérêt pour le sujet de la transition écologique, cela nous a rapproché. A bord les conférences et ateliers étaient nombreux et je me suis particulièrement intéressée au sujet des entreprises à mission. Enfin mon coup de cœur parmi les solutions exposées à bord, le projet Aglaé qui propose une solution pour éclairer les villes grâce à des algues électroluminescentes. Des solutions inspirantesHélène Pineau

« J’ai vécu THE ARCH comme une capsule temporelle unique, venant réunir des décideurs d’entreprises de tous horizons qui ont les capacités à amorcer, accélérer la transformation de nos entreprises. Je suis convaincu que la qualité des conférences, des intervenant.e.s et des animations ont eu impact certains et marqueront les personnes à bord pour longtemps. J’ai été marqué par des moments comme le concert « Les 4 saisons et le réchauffement climatique » recomposé par Spinosi et riche de longues discussions informelles pendant lesquelles j’ai constaté leurs envies de changer les choses en profondeur. » Rudy Bertrand


THE ARCH EN BREF

The Arch, un grand évènement européen sur la transition écologique avec 3 projets en 1 :

  • toucher le grand public en allant à la rencontre des territoires et des écosystèmes d’innovation partout en Europe. The Arch est un projet très concret, avec un tour d’Europe pour promouvoir 100 solutions innovantes pour la planète. Le marin Francis Joyon à bord de son trimaran géant ont symboliquement réalisé 10 étapes à travers l’Europe afin de révéler lors des escales les innovations européennes.
  • accompagner les entreprises dans leur transition écologique. Un séminaire embarqué de Saint-Nazaire à Amsterdam a permis à plus de mille professionnels (représentants de startups, PME, industriels, conseils…) de travailler ensemble et de prendre des engagements afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
  • interpeller les politiques, en leur présentant physiquement 100 solutions innovantes qui mériteraient d’être déployées à plus grande échelle. Le trimaran The Arch s’est tout d’abord arrêté à Copenhague, siège de l’agence européenne de l’environnement, avant que le séminaire des entreprises ne s’achève dans l’hémicycle du Parlement européen. Un parcours symbolique qui a permis aux entreprises et aux écosystèmes d’innovations d’interpeller les députés sur le nécessaire engagement de tous pour la transition écologique.

Ces 3 défis ont été magnifiquement relevés par les équipes de Damien Grimont et Yves Gillet.

 

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