Installée depuis le début d’année au centre technique CYNEO dédiée aux filières de réemploi dans le bâtiment, CARBOROK a achevé la construction de son unité pilote innovante pour piéger le CO2 dans le béton recyclé. Appelée mini- OCAAPI (pour Opération de CArbonatation Accélérée pour Projet Industriel), cette machine s’appuie sur un procédé breveté de minéralisation de CO2.

En faisant réagir du CO2 gazeux avec la pâte cimentaire contenue dans les granulats de béton recyclé, on accélère le phénomène naturel de carbonatation des bétons en le maximisant. Appliqué au béton recyclé concassé, il permet de stocker entre 10 et 20 kgCO2/t de matériaux, tout en améliorant les propriétés du béton recyclé en vue de sa réutilisation ultérieure. Leur procédé se distingue par son fonctionnement en régime continu. Avec 1 tonne de capacité et 5 m de haut, ce pilote constitue une étape de plus vers la commercialisation de solutions innovantes pour la transition climatique.

Fabien MICHEL, son président, témoigne : « La mission de CARBOROK est de déployer des puits de carbone technologiques et de favoriser l’économie circulaire dans la construction. Cette unité constitue un véritable passage à l’échelle qui va nous permettre de démontrer les performances de notre technologie innovante. C’est important car les solutions d’élimination de dioxyde de carbone sont encore mal connues en France, même si la thématique émerge. On veut montrer que c’est concret, propre, scientifiquement prouvé et adapté à un contexte local. »

CARBOROK reste attentive aux possibilités de levée de fonds, dans un contexte qu’elle juge assez difficile. Financée sur fond propre avec l’aide d’un prêt de Bpifrance, cette unité de minéralisation de CO2 est unique en France.
Prochaine étape : une période de mise au point et de test en atelier avant de réaliser une campagne d’essais en conditions industrielles avec du bioCO2 issu de méthanisation sur un site de recyclage de béton en Loire Atlantique, et si possible dès cet été 2025.

L’apport du regard externe et expert dans la gestion des projets de rupture, le lien avec la recherche, ou encore le réseau, qu’apportent Atlanpole sont autant de raisons qui ont motivé, Fabien, serial-entrepreneur, d’être incubé par Atlanpole.